Y’a pas grand chose qui dure éternellement,
Les plantes vivaces,
Les océans,
Le dernier orgasme,
Quand le soleil descendra plus bas que les arbres,
Il nous restera des baisers,
Nos chevilles caressées par la clintonie boréale,
Mes doigts sur ton ventre,
Dix papillons tranquilles,
Sèchent leurs ailes fragiles,
Le cœur perdu chez nous,
Chauds raides, comme des rivières.
Et nos poitrines épousées,
Pour avancer affolés, au cœur de paysages,
Où voyagent les bêtes sauvages.
Alors…, on efeuillera nos écorces pour gommer l’essentiel,
On glissera nos mains dans nos cheveux d’épinette,
Dans le sens des aiguilles,
Réglés, comme des, chanterelles,
Les rochers pareil à si le soleil s’était assis là pour qu’on y laisse nos cuisses,
La cascade de nos souffles dévale des falaises,
À peine les fesses posées dans la mousse,
Que nos souches se décomposent déjà.
Dryades en symbioses nous disparaissons.
Le ciel gronde et,
Après l’averse, émerge un germe,
Puis, l’idée de notre étreinte s’embrase de champignons de toutes sortes,
Quand la nuit tombera, au cœur de la forêt,
Tous les arc-en-ciels bandés tireront des fleuves magiques sur nos dépouilles,
Et brillera notre amour,
Insaisissable éclair,
Vivace. Papillon. Fragile. Sauvage.