Pendant que les radios jouent la même chose sur des airs différents, je vous propose quelques pistes de découvertes basées sur les miennes en guise de cadeau de Noël.
Du plus accessible au plus lourd, vous arrêterez quand vous serez brusqués.
Je commence en Chine avec Wang Wen. Un groupe de post-rock plein de subtilités. Tantôt paisible, tantôt plus élaboré, l’album « Eight horses » est à mon avis le plus travaillé, celui avec l’instrumentalisation la plus variée. Les autres albums font quand même de bons ouvrages de méditation pour trouver les bonnes idées cadeaux du temps des fêtes.
Ensuite, Evergreen Refuge. Le nom est assez parlant. L’album « Earthborn » est tout instrumental, acoustique, avec beaucoup de cordes. J’aime particulièrement la présence des grosses percussions dans certaines pièces. Bref, prenez une petite marche en forêt avec Evergreen Refuge.
Les vraies affaires
Je poursuis avec Nechochwen. Un duo de la Virginie qui s’inspire des cultures amérindiennes pour leurs compositions. Après trois albums plutôt tranquilles, très acoustiques et planants (un peu comme Evergreen Refuge), Nechochwen vient d’accoucher d’un 4e opus brillant. Beaucoup plus folk-métal que les autres, « Heart of Akamon » est le meilleur album que j’ai découvert en 2015. C’est ce que j’ai demandé au Père Noël.
Un petit saut vers Obsequiae, un projet mélodique noir qui inclut le batteur de Nechochwen. L’album « Aria of Vernal Tombs » est composé en deux temps. Des mélodies acoustiques très médiévales qui plongent sèchement vers du métal plus commun. L’enregistrement n’est pas parfait, mais ça n’enlève rien à l’originalité des compositions qui me rappellent les messes de minuit du passé.
Lourdeur
On tombe dans le beaucoup plus lourd avec les pièces lentes et pesantes de Acacia. Un groupe suédois qui mélange les progressions épaisses du doom/black et les harmonies vocales du chanteur et de la chanteuse. Cette dernière que j’aurais aimé plus présente d’ailleurs. La pièce Amourens Redoxreaktion de l’album « Tills döden skiljer oss åt » est simplement majestueuse et saura plaire à toute la famille.
Changement complet de style avec un groupe que j’aime de plus en plus; Harakiri for the sky. Du post-black plutôt élaboré avec un chant qui rappelle certains bands de hardcore. Les riffs sont impressionnants et les thèmes ouvragés. L’album « Aokigahara » par exemple, s’inspire d’une forêt sacrée au Japon où les gens vont se pendre : vive les fêtes quoi. Cette forêt est un défouloir pour le groupe autrichien. Leur album éponyme est plus mélodieux, la pièce « From Yesterday to Ashes » est un bon exemple.
Belle découverte cette année pour les amateurs de death/mélo : Shylmagoghnar. Le groupe des Pays-Bas mise sur la guitare, omniprésente et ses solos énergiques. Des riffs très accrocheurs, juste assez de clavier et la construction par les guitares en font un band relativement accessible pour les néophytes. Bref, une valeur sûre pour les enfants dérangés comme vous.
Parlant de valeur sûre, ma découverte dans le trash cette année, le groupe montréalais Reanimator. Extrêmement énergique, c’est juste du bon beat franc et efficace. Dur, rapide, j’ai déjà hâte de me tirer dans leur « Electric Circle Pit » pour brûler en enfer les calories des bûches et de la dinde.
Encore un bon groupe pour se rassembler autour des cadeaux de Noël; Cnoc an Tursa. Les écossais originaires de Falkirk font du black-folk avec de la flute et du clavier qui tombe presque dans le power par moments avec des compositions épiques du début à la fin de l’album « The Giants of Auld ». Ils s’inspirent de l’histoire de l’Écosse pour jeter de l’ultra-puissance en dessous du sapin.
J’ai découvert ce dernier band très récemment. Je n’ai pas donné plus d’une écoute à l’album « Grace » de Adorn. Du black atmosphérique avec du violon et du piano. Possiblement l’album métal le plus lumineux et le plus gracieux que j’ai entendu. Les allemands ont pondu un album astral et simplement beau.
Ensuite, Saor, qui serait moins exceptionnel si ce n’était pas l’ouvrage d’un seul homme. Du black atmosphérique avec des sections folk-métal. On entend dans cette création écossaise de la flute et de la cornemuse. Le plus récente album de Saor, « Aura », est certainement le plus achevé.
Une petite suggestion pour terminer, sans conteste la plus lourde de toute la liste; Mgla. Du métal noir polonais avec une forte présence des percussions. Le nom de l’album donne une bonne idée du thème des chansons qui sont toutes du même nom d’ailleurs; « Exercices in futility ». Personnellement, ma préférée est « Exercices in futility V ».
Joyeux Noël et Hail \m/ !